Pintura: Salvador Dalí
JUSQU'À MAINTENANT VIVANT
Aujourd’hui je me suis arrêté devant un mur
JUSQU'À MAINTENANT VIVANT
Aujourd’hui je me suis arrêté devant un mur
Là où pendent les bougainvilliers
Ramures de fleurs glissant sur les pierres
Ramures de fleurs glissant sur les pierres
Soif obstinée de rêves à la tombée du jour
Saison du temps dont le mystère redouble
Dans cette aventure au pacte de vie
Images qui éclatent avec une lucidité élastique
Scènes replètes d'un voyage absolu
Saison du temps dont le mystère redouble
Dans cette aventure au pacte de vie
Images qui éclatent avec une lucidité élastique
Scènes replètes d'un voyage absolu
L'ombre elle-même qui pénètre l'immédiat
Ensuite la nuit qui distille de perceptibles grillons
La pluie où danse l'irascible
Là aussi où valse l'iris déchiré des bourrasques
La nuit se construit avec les nuits du jour
Le silence de l'étrange silence des eaux
L'aube qui surgit des ombres du labeur
De cette mer promise transparence de l'aurore
Là aussi où valse l'iris déchiré des bourrasques
La nuit se construit avec les nuits du jour
Le silence de l'étrange silence des eaux
L'aube qui surgit des ombres du labeur
De cette mer promise transparence de l'aurore
J'ai marché ensuite parmi la foule
Pour oublier les oublis et la froideur des eaux
Et le papier de l'asphalte là où tous nous écrivons
Avec la calligraphie des souliers
Devant les étalages et les vitrines la transparence bascule
Un oiseau bat des ailes dans la ville et devient humain
Il respire de vagues choses au lieu des forêts
D'horribles marchés d'atroces jeux de lumières
Fragments d'arc-en-ciel dans des cieux irréels
Pour oublier les oublis et la froideur des eaux
Et le papier de l'asphalte là où tous nous écrivons
Avec la calligraphie des souliers
Devant les étalages et les vitrines la transparence bascule
Un oiseau bat des ailes dans la ville et devient humain
Il respire de vagues choses au lieu des forêts
D'horribles marchés d'atroces jeux de lumières
Fragments d'arc-en-ciel dans des cieux irréels
Des passions fantasmagoriques qui annulent et détruisent
Des femmes tels des violons de porcelaine qui se brisent
Dans ce monde de cendres
Des enfants faits pour regarder et sangloter la fange du monde
Respirer à travers l'abîme d'un couteau
Danser sur les aiguilles de la faim
Faire des vagues extravagantes avec le soufre
Et mordre l'âcreté du vent sans atteindre le sommeil
De l'autre côté de la ville un autre horizon moins dense
Où il n'y a ni musée ni désert ni cirque romain
Ni rues malodorantes ni phénomènes agenouillés
Seulement ici de ce côté où les eaux de l'horloge
Font office de planète et d'itinéraire
Seulement ici où je souris aux passants
Et je me console en voyant des yeux sans arrogance
Au bout du compte c'est ce que je me dis
lorsque je joue avec la solitude:
Ils ne sauront jamais cette folie de l'oiseau transi
Qui vole entre les pins refusant le mépris et l'oubli.
©André Cruchaga
Traducción : Danièlle Trottier
Des femmes tels des violons de porcelaine qui se brisent
Dans ce monde de cendres
Des enfants faits pour regarder et sangloter la fange du monde
Respirer à travers l'abîme d'un couteau
Danser sur les aiguilles de la faim
Faire des vagues extravagantes avec le soufre
Et mordre l'âcreté du vent sans atteindre le sommeil
De l'autre côté de la ville un autre horizon moins dense
Où il n'y a ni musée ni désert ni cirque romain
Ni rues malodorantes ni phénomènes agenouillés
Seulement ici de ce côté où les eaux de l'horloge
Font office de planète et d'itinéraire
Seulement ici où je souris aux passants
Et je me console en voyant des yeux sans arrogance
Au bout du compte c'est ce que je me dis
lorsque je joue avec la solitude:
Ils ne sauront jamais cette folie de l'oiseau transi
Qui vole entre les pins refusant le mépris et l'oubli.
©André Cruchaga
Traducción : Danièlle Trottier
Barataria 20-12-2003
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